Temps à toi petit oiseau…
Temps à toi petit oiseau 🐦 [V2.05]
« Temps à toi petit oiseau,
Froid n’est plus,
Désolants furent les échos,
Aube à perdre,
Poussèrent la veille les premiers coquelicots »
« Décontenancé et amer,
sans dire un mot,
je le regardai.
La fleur au fusil,
Souriant, il me rétorqua »
« Temps venu à toi,
Il paraîtrait que,
Terre du milieu,
Si suffocante,
Hyènes tachetées y établirent leur règne »
« Temps venu à toi,
Il paraîtrait que,
Senteurs du jasmin,
Étaient en somme un leurre
Envole-toi ! Envole-toi ! »
Distrait comme de coutume
Le cœur serré et palpitant
Le regard vide et amer
Je reçus le dard envoûtant
Et me revoilà entre marteau et enclume
D’un côté raison
Qu De l’autre passion
D’un côté la peur
De l’autre la joie
Je me lançai dans le vide
Il absorba tout mon esprit
Comme si ce n’fut suffisant
Il s’empara même de mon âme d’oisillon ;
Me voilà ce jour résiliant
Guettant cette mort à débit *
M’étais pourtant depuis juré
Ne laisser porte ouverte
Qu’ils soient ermite, imam, rabbin ou évêque
M’ont tous conduit à ma perte
Et me voilà donc déplumé
(*****)
Jamais pensé rechuter
Angelique il était
Unique il paraissait
Bienveillant il est
Et me revoilà épris
Réécrivant sans répit
Tous mes souvenirs d’oiseau
Y a-t-il une fin ?
A quand l’épilogue ?
Décent prologue ;
Honteux fut le gain
Kronos sitôt honni ; Kronia furent fêtées
À toi je jure chanter
Nuit, jour et crépuscule
Ta beauté et ta bonté
Hormis les nuits de Kronia ; qui Lui sont gardées
On l’oubliera vite fait
N’est-Il donc pas crédule ?!
Y en a qui L’ont dupé !
Alors aimons-nous, sifflotons et gazouillons !
(***)
Doux fut ton baiser
Enivrant fut ton regard ;
Maudit, j’commis le péché
Aigre fut le nectar
Immuable sera Dieu
Niais nous deux
,
Aimons-nous toujours
Matin ; et midi ; et soir
Ou alors gardons espoir
Un jour nous pourrions pouvoir
Ramer sur l’Adour
Jeunesse sera perdue ;
Expérience est gagnée
Tumultes seront vécus ;
Envol est réalisé
Phœnix tous deux nous serons,
Rossignol je l’ai été ;
Oubliant l’identité
Misérable je le suis ;
Empathique tu n’étais
Téméraire je le sais
Saturne nous chérirons ; l’hiver nous hibernerons
Rossignol en fin de compte je n’ai été
Amertume me ronge de tous les côtés
Gaîté je ne ressentirai point de si tôt
En revanche ce vil mépris coule à flot
Justesse d’esprit à ce moment fait défaut
Écœurement cependant fait autorité
Rafiki finalement disait vrai
Envole-toi tant qu’il est encore tôt
Souviens-toi de ses paroles sacrées
« Sud, Ouest, Nord, Est, fuis vite l’enclos,
En t’envolant gard au p’tit perroquet,
Ne saura te serrer que dans l’étau ;
Souviens-toi du prix de ta liberté ! »
(*****)
Moineau il était
Organiste il ne fut
Rapace il est
Toujours prêt et à l’affût
Jacasse, jubile, jacte et jase donc
‘
À toi désormais je n’accorderais crédit
Tes pensées et tes sentiments sont dépolis
Ta splendeur alors me laisse indifférent
Et ta plume qui s’exprimait si joliment
N’atteint plus mon cœur apathique et mourant
Danse, chante et joue sur ce vain air grisant
Sa mélodie me poussera à cet envol
(***)
J’attendis le lever pour m’envoler
Comme me l’avait prédit Rafiki
Je dus faire face au perroquet
Il tenta donc toutes les stratégies
Vilain il était
Féroce je fus
Nocif il était
L’achever je dus
Un corbeau lui succéda
Me fit de l’œil, sourit et m’embrassa
Craintif je suis devenu
M’enfuir j’y suis parvenu
Le soleil ardent
Le vent extrêmement violent
La mer agitée
Dure était la traversée
(***)
Sitôt atterri
Je vis le pigeon voyageur
Mon cœur dépérit
Cela dit il parut joueur
– Quelles nouvelles cher ami ?!
– N’aies craintes mon grand !
– Dis-moi je suis anéanti
– Il est bien vivant
» L’aigle lusitanien est toujours vif et vaillant ! «
Mon cœur s’emballa tellement
Que j’omis de dire merci
J’te laisse devant le couchant
De l’autre côté il fait gris
En décollant, il m’ordonna de ne rechuter
Toujours entêté, il connaît très bien mes schémas
Il savait que j’allais directement m’empêtrer
Et qu’il allait ouïr imminemment les fracas
L’aigle qui m’avait pris hier sous son aile
Me promit de me laisser planer à mon gré
Même si cela reprenait de plus belle
Je ne me ferai plus jamais materniser
Cet aigle je l’aime toujours
Les ailes brisées
Il m’a réappris à voler
Cet aigle n’est point un vautour
Le cœur effondré
Il m’a réappris à aimer
Cet aigle vint à mon secours
Étant amoché
Il m’a rétabli et soigné
Cet aigle n’est un troubadour
Estime brimée
Il n’a tenté de me flatter
Cet aigle gagna mon amour
Il me fit vriller
Et raviva l’oisiveté
Ô toi aigle fort et vaillant
Quitte mes pensées un moment
Je te vois planer aux sommets
Vas-tu constamment m’ignorer ?
ô Aigle, mes chants sont-ils vains ?
L’oisillon que j’étais n’est plus
Il a cessé d’être vilain
Viens donc récupérer ton dû
Temps venu à toi accompli en devenir
La saison chaude se terminera bientôt
Il n’est encore trop tard pour se repentir
Pigeon m’informa que c’est partout le chaos
Peuples de toutes les terres se soulèvent
Celle des lions est loin d’être une exception
Dirigeants sont tous inquiets de la relève
Partout dans les airs ça sent la révolution
Reveille-toi, toi, incorrigible rêveur
Temps venu de prendre ta destinée en main
Cesse maintenant de fuir les voies du Seigneur
Tu pourrais donc enfin comprendre son dessein
Tout cela est en effet lié et fait sens
Nul ne pourra déjouer la providence
On ne peut fuir à jamais sa paroisse
Le canari ne devient jamais rapace
Mourir est peut-être la seule solution
Oublier, ce luxe que je ne peux m’offrir
Rêvasser en attendant cette collision
Taire ces chimère en en espérant flétrir
Temps est venu de confesser la défaite
Corbeau est là pour annoncer la nouvelle
La dernière traversée marqua la retraite
Tu n’auras donc plus à porter les séquelles
Il paraîtrait que faudrait partir à l’aube
Tous voulurent profiter de cette trêve
Gard à toi petit oiseau ornitophobe
Tu sembles avoir oublié ton doux rêve
Est-ce le soleil qui se lève à l’horizon ?
Ou seraient-ce la lueur des bois qui brûlent ?
Des nuées prirent leur envol à l’unisson
Ne sens-tu l’arrivée de la canicule ?
Sa colère serait donc inéluctable
Crois-tu qu’Il a oublié les erreurs passées ?
Il paraîtrait que nous avons déjà commis l’irréparable
Nulle ignominie ne pourra être oubliée à jamais
Colombe dit qu’il ne fallait perdre espoir
Mais hibou passa et nous laissa entrevoir
Ce bout de désespoir transmis par les aïeux
Celui qui alluma et entretint les feux
La transmission cette fois-ci fut donc amère
Les volatiles auraient remué ciel et terre
Dans cette cacophonie nous étions bien perdus
Et toute les propositions furent bien farfelues
Aigle lusitanien survolant au loin les plaines
Portant en effet le courage dans ses gènes
L’Adour s’est bien asséché d’après ce qu’il a dit
Et le nord devint le refuge des repentis
Rappelle-toi, Ô toi aigle fort et vaillant
Ne vois-tu donc pas que tu avais raison ?
Rappelle-toi combien faibles nous étions en somme
Tous les peuples finirent par déserter le dôme
Humains détruisirent tous les nids d’hirondelles
Seront toutes donc contraintes de migrer tantôt
Il faudrait alors revenir à la citadelle
Suivons tous les recommandations du moineau
Terre mère ne cache plus son désarroi
Uranos prévint de la colère de Gaia
Kronos profita de la rechute à cœur joie
Voilà les titans fins prêts à la guérilla
Zeus promis de protéger notre demeure
Espoir est alors permis à ces vils humains
Personne n’est cependant prêt à l’affront pour l’heure
Père Zeus nous a toujours sauvés avec entrain
Y.K